Anatomie de L'Hydre

A chaque fois que j’entends quelqu’un qui se plaint de l’inégalité, de la qualité de la vie, du chomage, du coût de la vie, de l’environnement, des divisions politiques, il est rare que quelqu’un d’autre mentionne la banque centrale, sinon qu’ en tant que stabilisateur économique et social.

Malgré tout, c’est faux. Elle est responsable, de la plupart de ces problèmes.1
La banque centrale Europeenne. ECB

Je pourrais faire une liste de problèmes, et ensuite essayer de les relier à la banque centrale, mais vous, avec votre courage d’avoir lu jusqu’ici, pourriez répondre que quelque chose d’autre en est la cause.

Alors, je vais faire autre chose. Je vais déduire, dériver, et démontrer que ce monstre se cache derrière tout ce que vous détestez. Souhaitez-moi bonne chance. Si vous vous perdez, passez au paragraphe suivant. Si vous croyez avoir des objections, continuez de lire et ajoutez-les en commentaire à la fin de l’article. Je serai heureux d’y répondre.

Voulez-vous faire un petit jeux ? À mesure que vous lisez l’article, notez les choses que vous n’aimez pas. Elles sont en gras. Si vous arrivez à 10, promettez-moi de publier cet article dans les réseaux sociaux de votre choix.
Gardez un esprit ouvert

Je sais que c’est dur. On est constamment bombardé d’idées venant de gens qui ne savent rien, et répètent simplement ce qu’ils ont entendu. Mon but ici, est de vous donner une fondation indestructible.

Par exemple, supposez que je vous dise qu’à cause des faibles taux d’intérêts, les gens vont consommer plus. Vous pourriez objecter que ce n’est pas votre expérience personnelle. Mais il faut se rappeler que j’essaie d’expliquer les effets d’une action de la banque centrale sur la moyenne des choix des consommateurs, non pas le Roger de moyenne, mais plutôt la moyenne de tous les Rogers.

On n’a pas besoin de faire une distinction entre les produits, quel segments de la population, la géographie ou tout autre critère. C’est pour cela que cette prédiction est aussi puissante. Le graphe ci-dessous montre la corrélation entre la consommation individuelle aux États Unis et le taux d’intérêt du bond du trésor Américain de 10 ans.

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Évidemment, ce n’est pas suffisant de dire qu’il y à une corrélation, je dois aussi vous démontrer laquelle est la cause et quel est l’effet. Pour rendre les chose difficiles, je dois aussi vous convaincre que c’est la cause principale.

Alors, voilà. Le graphe ci-dessus confirme qu’il-y-a une corrélation inverse. Dans ce cas, puisque nous savons qu’une augmentation de la consommation personnelle ne peut pas raisonnablement conduire a un taux d’intérêt plus faible, on peut déduire que les taux plus faibles sont la cause d’une consommation plus élevée. Mais est-ce le facteur le plus important ?

Si vous le pouvez, imaginez d’autres influences qui pourraient agir de la même manière, sur la même échelle de 60 ans qui puisse expliquer cette corrélation.

Dans cet exemple particulier, vous constatez qu’en moyenne les Américains ont consommé de plus en plus pendant des années. Le changement culturel est une réponse tentante, mais elle aussi a besoin d’une explication. Pourquoi la culture changerait-elle soudainement, de sorte que tout le monde consomme plus ? Cela remplace seulement une question par une autre sans apporter une explication finale.

Une autre théorie pourrait être que le progrès et la technologie ont encouragé les gens a consommer plus. Mais comment ? La technologie sert en général à rendre les choses moins chères. Alors même si les gens dépensent leur argent sur des produits nouveaux technologiques, les avances technologiques devraient baisser les autres prix et rendre les dépenses totales constantes ou les faire tomber. Cette explication n’est donc pas bonne non-plus.

Lorsque vous aurez épuisé toutes les autres idées qui pourraient expliquer pourquoi la consommation a augmenté énormément pendant trois générations successives, cela voudra dire que mon explication sera la plus importante. 2
Les Gouvernements

Commençons d’abord avec l’existence des banques centrales. Elles existent parce-que les gouvernements les forment, leur attribuant le privilège de création de la monnaie. Les banques centrales n’émergent pas du marché libre. Ce n’est pas un accident.

Cette configuration bénéficie les gouvernements, typiquement, quand la banque central crée de la monnaie pour payer les dépenses du gouvernement, ce qui élimine les limites de son budget.

Alors, une conséquence directe est qu’il n’y-a plus de limite aux dépenses du gouvernement. Superficiellement, cela peut paraître comme une bonne astuce, mais vous devez réaliser que cela élimine aussi le besoin des gouvernements d’obtenir le soutien de leur citoyens pour approuver des impôts plus élevés. En effet, les banques centrales satisfont principalement les dépenses des gouvernements en créant de la monnaie pour acheter les bonds du trésor, la dette du gouvernement, ce qui est une forme d’impôt par la dévaluation, sans représentation.

Bien sûr un budget moins limité implique qu’il peut engendrer plus de projets favoris, plus d’aide aux sociétés parasites, plus d’aide sociale, un budget militaire plus grand et des plus grand départements, autrement dit un gouvernement plus vaste.

Ces choses sont normalement possible, indépendamment, mais pas ensemble, puisqu’un budget équilibre implique toujours que la croissance d’un département est au dépends d’un autre. Un budget force un processus d’établissement de priorités, qui est désormais absent.

Je m’échauffe seulement. Si vous êtes comme moi, vous avez déjà 8 choses sur votre liste. Mais peut être que vous aimez payer des impôts.

Une autre conséquence immédiate c’est un manque de représentation.3

Ensuite, c’est facile de voir que sans ces limites, les gouvernements peuvent lancer des projets impopulaires, parce que la résistance par le peuple y est rendue moins efficace. La guerre, étant pratiquement le “projet” le moins populaire, a toujours été la motivation des gouvernements pour faire marcher la planche a billets, depuis les Empereurs, les Rois et les gouvernements contemporains. On peut prévoir et observer que l’élimination de contraintes budgétaires par la planche a billet engendre plus de guerres.
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La route de la mort en Irak.

Malheureusement, ce n’est pas tout. L’élimination des limites budgétaires des guerres implique aussi qu’elles peuvent durer plus longtemps 4, et d’être plus mortelles.

C’est parce-qu’il y a plus de mort et de destruction vers la fin d’une guerre qu’au début 5, soit parce-que les armées veulent infliger plus de dommages pour faire aboutir le conflit, ou simplement parce-que la destruction d’infrastructure commence à imposer des dommages collatéraux à la population civile, sous forme de pauvreté, famine et maladie.

On peut aussi prédire que la répression politique devient possible et plus probable.
GCHQ

L’opposition politique violente apparaît souvent comme le résultat de projets impopulaires, que les politiciens, sans contrainte par la critique sociale ou les limites fiscales, ont tendance à vouloir supprimer. On peut aussi anticiper plus de projets secrets, et moins de responsabilité de la part du gouvernement central. On ne devrais donc pas être surpris que des projets impopulaires tels que la guerre interminable du proche orient ou l’espionnage domestique aie été découverts, accompagné de la persécution de ceux qui les ont révélés.
Edward Snowden

Alors, maintenant vous devriez être au moins à 10 sur votre liste. Vraiment.

Mais je n’ai pas encore fini. L’inflation fiduciaire, ça bénéficie à ceux qui la font. Dans ce cas, le gouvernement central. Vous voyez, les petit gouvernements, de pays ou de villes, ne peuvent pas créer de la monnaie pour eux mêmes. Alors on devrait s’attendre à ce que les petits gouvernements soient étouffés par les plus grands. Ça peut prendre plusieurs formes, mais typiquement, les petits gouvernements ne peuvent pas faire compétition aux plus grands pour les ressources, puisque leurs propres budgets sont limites par leur capacité d’emprunter et d’imposer. Le résultat c’est que l’on devrait s’attendre à une plus grande dépendance des gouvernement centraux pour des services traditionnellement rendus par les gouvernements locaux. Autrement dit, on devrait observer une centralisation du pouvoir et une émergence d’organisations nouvelles et plus grandes du gouvernement.

Donc, des services de charité, sécurité, justice, santé disparaissent au niveau local, ou deviennent dépendant du gouvernement central pour leurs ressources, méthodes et entraînement. Les grandes organisations telles que la EPDB, CJEU, ECA, ESA, EESC, FAS, AEE etc, et grand programmes d’assistance en sont la conséquence.

OK, j’ai triché. Toutes les choses en gras dans le paragraphe précédent ne compte qu’une fois. Je vérifiais si vous étiez attentifs.

Alors, ajoutez à cette logique de cannibalisation des services par le gouvernement central, la centralisation qu’elle apporte, et vous pourrez conclure que les citoyens se retrouveront incapable de voter avec leurs pieds. C’est un clin d’œil aux républicains de Reagan, s’il-en reste quelque part, mais on a des doutes. Mais sérieusement, vous pouvez partir de la Belgique pour éviter les impôts de 60%, mais vous n’éviterez pas le joug de la commission européenne sur les aliments, produits fermiers, etc.

A mesure que les méthodes de gestion deviennent progressivement uniformes, les règles locales le deviennent aussi, car les gouvernement locaux doivent créer des lois conformes aux standards de façon à bénéficier des subventions fédérales.

Les citoyens sont alors contraints à trouver très peu de différence entre les états. Ce n’est pas surprenant que la militarisation de la police n’a pas seulement affecté les villes ou le besoin de sécurité est élevé, mais aussi des juridictions ou le crime le plus sévère n’a jamais justifié l’utilisation d’équipement militaire.

Avec un nombre croissant de conflits, et la longueur croissante de ces engagements, une militarisation de la société est inévitable. On reviendra sur ce sujet plus tard, mais il est clair qu’à mesure qu’un pourcentage croissant de familles compte parmi les leurs, des membres actifs ou inactifs des services militaires, une révérence de l’armée, de ses symboles, ses méthodes et ses valeurs va augmenter.

Enfin, l’influence des banques centrales sur les gouvernements a une autre dimension. Comme les banques centrales ne financent pas les gouvernements directement, mais plutôt, créent un environnement de taux d’intérêts bas de sorte qu’ils peuvent emprunter plus facilement, on ne s’étonnera pas que les gouvernements deviennent plus dépendants des groupes qui peuvent les financer: les grand fonds d’investissement, les grandes entreprises, les fondations, les marchés boursiers.

Les dépenses du gouvernement vont aussi changer, pour satisfaire leurs créanciers. Vous ne pensiez quand même pas que les groupes boursiers prêteraient de l’argent au gouvernement sans espérer des faveurs en retour ? C’est mignon la naïveté.

Pour résumer, en même temps que les citoyens sont bien moins représentés, les rênes du gouvernement passent aux main des financiers, des grandes banques, les élites, les gouvernements étrangers et les entreprises qui financent sa dette.
Inflation

Notre deuxième excursion doit adresser l’inflation. Au contraire de la pensée conventionnelle Keynésienne, déguisée comme vraie connaissance provenant de sources fiables, que l’inflation est bonne pour l’économie , l’inflation est définitivement horrible 6. Alors que la banque centrale crée de la monnaie, le pouvoir d’achat de l’argent diminue.

Pour d’autres raisons que l’on n’élaborera pas ici, la création de la monnaie n’est pas seulement une pratique addictive des gouvernements, elle devient aussi rapidement permanente à mesure que chaque dévaluation perd de son efficacité, rendant nécessaire des stimulus de plus en plus grands.

L’effet le plus simple a comprendre est que l’épargne en monnaie fiduciaire devient une stratégie perdante. L’autre effet inévitable est l’inflation des prix. C’est en fait la même raison, puisque l’épargne perd de son pouvoir d’achat. 7. L’inflation des prix signifie que le cout de la vie va augmenter, au moins nominalement mais aussi en termes réels.8.

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Quand l’épargne de monnaie est une proposition perdante, et que les prix montent en permanence, l’épargne est découragée. Cela n’a aucun sens de fourrer de l’argent dans votre matelas, parce que cet argent n’achètera pas la même quantité de choses le jour ou vous casserez la tirelire. A l’échelle de quatre ou cinq générations 9 on peut s’attendre à un changement culturel, que l’on discutera plus tard.

L’épargne devient ringarde et dépenser devient un mode de vie. Et aussi, parce que l’épargne n’est plus une stratégie raisonnable, investir devient une nécessité. On peut prédire que plus de gens vont se lancer dans des investissements plus risqués. C’est vraiment simple, si vous n’avez pas épargné suffisamment dans votre jeunesse, et parce que la monnaie va perdre son pouvoir d’achat, de façon à obtenir le même niveau de revenus pour une retraite ‘confortable’ vous serez forces de chercher ces revenus ailleurs.

N’oublions pas que les banques centrales gardent les taux d’intérêts très bas. Alors, désolé, les banques vont vous offrir seulement 0.1% sur votre compte, donc, il faut peut être investir dans l’immobilier, ou la technologie comme Uber, AirBnB, peu importe qu’ils n’aient jamais fais de profits.

La réalité, est que de nouvelles stratégies vont apparaître, sous forme d’instrument financiers nouveaux et complexes. 10.

Les investisseurs seront portés à augmenter leur levier d’endettement, empruntant l’argent utilisé pour investir ou spéculer dans leurs stratégies. C’est parce que le crédit est rendu pas cher en même temps que des gains plus élevés sont plus difficile a trouver.

Alors, puisque rester en dehors des marchés boursiers n’est plus une stratégie neutre, plus de gens vont s’engager dans les bourses, et doivent surveiller leurs investissements constamment, parce qu’un investissement stagnant constitue une perte et une perte est encore plus endommageant. Les gens vont même devenir dépendant d’instrument financiers qu’ils n’auraient peut-être pas du considérer.

Je suis suffisamment vieux pour me souvenir du temps ou les Options étaient encore une nouveauté, dans les années 1990, quand les fond mutuels sont devenus populaires et quand les fond négociés en bourse ont été crées, puis les fonds indexes, puis les fond d’obligations. La spéculation par des retraités dans les marchés des futures ou des options, ou des investissement dans des actifs cryptographiques par des gens qui ne comprenne rien à ces technologies sont la façon dont ce phénomène se manifeste.

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Il-y-a quand même un aspect positif, tandis que les épargnes perdent de leur valeur, les dettes deviennent plus facile a rembourser, avec la monnaie dévaluée. Deux ou trois générations auparavant, une jeune personne aurait épargné, sachant que son pouvoir d’achat augmenterai, alors que son salaire réel l’aurait aussi, dans l’espoir d’acheter une maison. Très peu de maisons étaient achetées avec un emprunt. Mais avec l’inflation, c’est le contraire.

Il devient contre-productif d’épargner et plus rationnel d’emprunter pour des grands achats, par exemple, pour acheter une maison, parce-que rembourser la dette avec une monnaie dévaluée est plus facile, surtout quand on sait que son propre salaire nominal va augmenter à cause de l’inflation.

Ajoutez a cela le fait que les taux d’intérêts bas 11 vont réduire le coût de la dette, et on anticipera une montée de la demande dans les marchés tels que l’immobilier, forçant les prix d’y monter. 12

Maintenant, vous savez d’où viennent les bulles de l’immobilier, et peut être vous comprenez pourquoi le Chairman de la Fed, Ben Bernanke, réassurait tout le monde qu’il n’y avait pas de bulle dans l’immobilier, seulement 3 mois avant qu’elle explose en 2008.

Un autre aspect de ceci est aussi la croissance hors-proportions de l’industrie de la finance, pour desservir cette demande extraordinaire pour des produits, emprunts, conseils, et services. Dans un certain sens, toute la profession de conseillers financiers est une bulle elle aussi.

Culturellement, cela veut dire que les gens vont adopter une perspective de court terme, parce que l’on doit adopter un rythme de vie différent pour pouvoir satisfaire les dettes.

Quand je reviendrai sur le sujet du langage, souvenez-vous de ce passage par exemple, car le terme ‘course folle’ n’existerai peut être pas.
Cette photo de vous est mignonne.

Alors, on devient plus matérialiste, préférant une gratification immédiate plutôt que la patience a long terme.

A ce point, vous pensez peut être que c’est fou, après tout, tout le monde sait bien que c’est la publicité qui rend les gens plus matérialistes, non ? Vous n’avez pas complètement tort, mais je viens de vous donner un exemple d’une marée énorme qui a soulevé ce bateau depuis que votre arrière grand père était dans son berceau, ce serait bête de penser que la société de consommation (opposé de l’épargne) et la perspective a court terme ne sont pas passées de génération en génération. Quand on reviendra sur le sujet du commerce, je vous montrerai même comment la publicité a été affectée elle aussi.

En passant, il est aussi utile de noter que la raison pour laquelle les banques centrales augmente la quantité de monnaie est parce qu’elles veulent augmenter la consommation. On n’a même pas à le deviner, c’est dans tous leurs discours. C’est un pilier de la théorie de Keynes, qui explique toujours l’existence de dépressions économiques par le manque de demande par le consommateur. En accord avec cette théorie, les banques centrales veulent causer une inflation des prix (un but de 2% en ce moment aux États Unis) pour encourager les consommateurs de dépenser.
Industrie

Dans le domaine de l’industrie, on peut trouver plusieurs changements a cause de la baisse des taux d’intérêts qui est le résultat de l’injection de monnaie dans les marchés financiers. Cela engendre un avantage artificiel pour les plus grandes entreprises qui peuvent emprunter plus parce qu’elles ont plus de biens a offrir en garantie. Cette imbalance est toujours vraie, bien sur, mais elle est rendue plus large quand les taux d’intérêts sont compressés, parce que la valeur actuelle nette (VAN) des biens de garantie est amplifiée. En général, les entreprises vont se presser d’obtenir du crédit, pour garantir les occasions d’expansion, construire et agrandir, de façon à obtenir un avantage précoce envers leur compétition, et rendre des projets auparavant non-rentable soudainement profitables grâce au taux d’intérêts plus bas.

Évidemment, le crédit pas cher rend le rachat des actions plus fréquent ou plus probable, aussi bien plus de fusions et acquisition, ou des plus grandes acquisitions. C’est à dire, les grandes multinationales doivent leur existence en partie à ce phénomène, autant qu’à leur lobbying et leur financement du gouvernement, que l’on a mentionne plus haut 13. A l’échelle de plusieurs générations, cela peut certainement expliquer l’émergence du corporatisme, des échelons de la hiérarchie et les conséquences de ceux-cis tels que les grandes banqueroutes, les licenciements de masse et les sauvetages financiers.

Vous voyez, je savais que vous seriez un fan de ces choses là.

Regardons rapidement la taille des fusions-acquisitions aux États Unis depuis qu’ils ont explosé.

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Cela signifie également que les entreprises doivent devenir plus dépendantes des banques. Dans un certain sens, les entrepreneurs deviennent davantage des gestionnaires, puisque leur capital propre n’est pas entièrement à risque. C’est un effet de sélection naturel, car les francs-tireurs financiers compétents sont de plus en plus souvent choisis par les conseils d’administration plutôt que ceux qui ont l’esprit d’entreprise. Outre le risque moral souvent mentionné que cela crée, les grandes entreprises se concentrent sur l’ingénierie financière. En d’autres termes, parmi les PDG qualifiés, ceux qui sont capables de manipulations financières et de décisions sans cœur sont plus souvent sélectionnés et récompensés.

L’accent étant mis sur le financement, les entreprises deviennent moins dépendantes de leur réputation. Toutes les entreprises finissent par dépendre de leurs clients, mais le passage à l’ingénierie financière signifie que satisfaire le client avec des produits de qualité devient moins rentable que de le satisfaire avec des services financiers qui lui permettent d’acheter vos produits. Autrement dit, il est plus facile d’assurer le service de la dette des entreprises en la déchargeant sur les clients, tant que c’est possible de les trouver rapidement et les attirer par des cartes de crédit à faible taux d’intérêt, qu’en élargissant la base de clientèle avec des produits de qualité.
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Tesla, toujours pas profitable, jolie carte de credit.

Celui-ci pourrait être familier aussi : Comme les profits dépendent de plus en plus de l’accès au crédit, le revenu marginal des employés en fait autant, ce qui signifie que les grandes entreprises qui peuvent emprunter facilement s’efforceront d’engager plus de personnel et celles qui ne le peuvent pas, les petites entreprises, essaieront d’extraire plus de productivité de leur personnel existant.

J’ai expliqué ailleurs comment cela conduit à une augmentation rapide de certains salaires. En particulier, l’entretien et la formation des employés sont sous-estimés par les entrepreneurs de la même manière que le capital est consommé par le manque d’économies pour l’entretien.
Un autre effet de la domination de l’industrie par la banque est que des entreprises spécialisées vont apparaître pour satisfaire le besoin d’ingénierie financière. Cela explique l’essor de l’industrie du capital-risque, ce qui signifie en fin de compte que la véritable innovation est découragée 14, tandis que la prise de risque financier est confondue avec l’innovation. Nous reviendrons sur les distorsions de langage, mais ceci est un autre exemple.
Produits

Les effets ne s’arrêtent pas à la taille et à la structure des entreprises, car en fin de compte, ils touchent également leurs produits. En effet, le paysage concurrentiel est affecté. L’inflation des prix étant inévitable, il est nécessaire de vendre les produits à un prix plus élevé, ce qui incite davantage à éliminer la concurrence en utilisant le processus politique. Ce corporatisme a déjà été mentionné comme un phénomène de croissance organique, mais nous en voyons maintenant les effets sur le marché. Comme je l’ai mentionné dans la section précédente, les entreprises qui peuvent emprunter pour développer leur production peuvent obtenir un avantage sur leurs concurrents, mais maintenant, parce que le crédit est bon marché et que tout le monde le fait, un effet de levier accru devient nécessaire pour être compétitif. En fait, le rendement du capital est beaucoup plus élevé lorsqu’une partie du financement provient de fonds empruntés à des taux de rendement inférieurs à la moyenne. 15

Les grandes entreprises disposant de nombreux actifs et d’un accès plus facile à l’endettement prospéreront dans cet environnement, ce qui entraînera une augmentation des inégalités entre les entreprises, sans rapport avec leur succès antérieur sur le marché16.
Un autre aspect de l’inflation est l’inflation des prix à la production. Les vendeurs doivent suivre l’augmentation des prix des ingredients en renforçant l’innovation, en vendant les mêmes produits à un prix plus élevé ou en vendant des produits de qualité inférieure au même prix dans ce que l’on appelle les effets non-tarifaire de l’inflation . Cela signifie souvent que l’innovation se tournera vers la technologie pour réduire les coûts plus tôt que nécessaire. C’est le cas notamment de l’automatisation, qui est évidente pour la plupart des économistes lorsqu’ils discutent de l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre due à la réglementation, mais qui est souvent ignorée lorsqu’ils discutent de l’augmentation des coûts due à l’inflation des prix à la production.
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Ingrédients dans le yaourt, ou la mayonnaise, je ne suis pas sur.

Cela peut sembler surprenant, mais la production de masse, les normes de qualité inférieures et les produits de substitution sont autant de stratégies auparavant douteuses qui deviennent raisonnables, voire intelligentes dans ces conditions. L’arrivée des substituts alimentaires en particulier, bien que favorisés par des réglementations et des subventions, en est un exemple très important. Certes, les producteurs de denrées alimentaires avaient la possibilité depuis toujours d’ajouter des conservateurs, du sel et des sucres dans leurs aliments, mais la concurrence les en aurait empêchés.

C’est l’environnement hyper concurrentiel provoqué par la baisse des taux d’intérêt combinée à la hausse des prix des matières premières qui les a contraints à expérimenter des produits de substitution. Certains vont perdre et d’autres vont survivre : en particulier ceux qui ont expérimenté avec des substituts que les gens ignorent, tolerent, adoptent ou ne remarquent pas. Il s’agit là encore d’un processus de sélection à l’œuvre que peu d’entre nous ont pu remarquer car nous sommes probablement nés avec eux.

Mais pour compléter ces stratégies et les faire fonctionner, les entreprises doivent se tourner vers le marketing et la publicité trompeuse. On peut s’attendre à ce qu’une plus grande dépendance à l’égard de ces types de services pour brouiller les distinctions entre les produits de qualité inférieure à prix similaires et les produits existants à prix plus élevés. La dépendance des astuces d’emballage et de la psychologie est entièrement imputable à cela. 17.

Certains consommateurs lisent les étiquettes, bien sûr, et il en résulte une perception que le mensonge sur les produits est omniprésent dans le commerce. Sinon, la perception serait simplement que “certaines” entreprises mentent, mais la plupart d’entre elles essaient de rester honnêtes parce qu’une bonne réputation est un avantage concurrentiel important. 18.

La vente de produits de qualité inférieure au même prix est un autre symptôme. Il est difficile de le remarquer, mais il existe de nombreux cas, notamment des produits à longue durée de vie, dans lesquels une qualité supérieure est encore perceptible. Dans le secteur de la construction, par exemple, il est évident que les entreprises se sont tournées vers des matériaux moins chers, des méthodes plus rapides et des normes moins strictes. D’autres industries réduiront leurs coûts en diminuant la durabilité de leurs produits, en augmentant le délai de livraison ou en réduisant la qualité du service à la clientèle. En conséquence, l’architecture moderne est plus carrée, plus facile à construire avec des solutions de placage en brique pour maintenir l’apparence de qualité authentique à un coût moindre.

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Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que même s’il semble que ces options aient toujours été à la disposition des producteurs, face à la hausse des coûts de production, ils auraient choisi d’augmenter leurs prix s’ils le pouvaient. Comme ils ne le pouvaient pas, la meilleure option suivante était de se lancer dans ces stratégies.19

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La prédominance des “réductions de depenses” dans de nombreuses industries a également conduit à l’émergence de l’industrie de l’inspection, allant de l’inspection des bâtiments jusqu’à l’alimentation et au transport, pour compléter la disparition des véritables professions d’artisans. Si l’on ajoute à cela la montée en puissance des grandes institutions, on peut être amené à penser que la FSA et le service de sécurité et d’inspection des aliments sont une conséquence directe de l’inflation. Il est certain que l’essor des aliments transformés est un exemple d’une industrie à la recherche de substitutions qui peuvent conduire à une durée de conservation plus longue et à des ingrédients moins chers, aidée par un marketing qui brouille les distinctions et le sens des termes “naturel”, “biologique”, “mûr” et “nutritif”. Par ce biais, les fabricants peuvent externaliser une partie du coût des inspections d’assurance qualité et de leur risque envers le public. C’est un cas tres clair de risque moral. Il s’agit là d’un autre cas où le langage est affecté, et nous reviendrons sur ce sujet.

De plus, la société perd son appréciation de l’artisanat, qui passe du statut de nécessité à celui d’obsession et de superflu. C’est tout à fait normal, croyez-moi, la banque est vraiment propriétaire de cette maison pour les 30 prochaines années de toute façon, je serai parti depuis longtemps.
Lorsque la réduction des coûts est difficile, les vendeurs peuvent aussi se tourner vers des méthodes de marketing telles que la création de produits plus nombreux et de même variété.
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Une annonce d’un nouveau genre de Coca Cola.

Grâce aux techniques de production de masse, ils peuvent ainsi toucher – même temporairement – un plus grand nombre de clients avec une proliferation de nouveaux produits pour améliorer leurs résultats. L’emballage peut changer, ou de nouveaux noms sont inventés.

Ah oui, maintenant je me souviens, cette liste d’ingrédients était pour les biscuits Oreo, gout de pêche. Non, je plaisante, ce n’est pas l’une des 25 varietes.

Le regroupement de produits devient également une nouvelle stratégie. En ce sens, le marketing devient une partie intégrante du processus de production dans lequel le produit englobe la marchandise, l’emballage, le nom et l’expérience.
Enfin, l’utilisation du processus politique est également évidente dans ce domaine, où les entreprises ont de nouvelles raisons d’exclure leurs concurrents sur la base du processus, de la marque, des normes de contrôle et de nombreux autres critères. L’industrie automobile en est un excellent exemple.
Société

L’inflation incite les riches à rester investis, au lieu de trouver d’autres utilisations telles que la philanthropie, le mécénat artistique, la préservation de l’environnement. La véritable philanthropie va diminuer. Un autre aspect de ce phénomène est que l’État providence remplace la famille en tant que fournisseur de services traditionnels tels que les soins aux personnes âgées, l’éducation, l’assistance. C’est un appauvrissement, car si l’État providence était plus efficace, il n’aurait pas besoin d’être financé par une imposition coercitive. On peut appeler cela une prédiction dystopique, mais en conséquence, avec le temps, la famille se réduit à un petit groupe de production qui ressemble davantage à des colocataires partageant une facture d’électricité. Faut-il s’étonner que les divisions politiques que nous avons mentionnées au début fassent finalement leur chemin dans la famille ?

En fait, les modes de vie plus risqués sont rendus possibles par l’État-providence – l’attrait des carrières militaires en est un exemple – dans un processus similaire à celui du risque moral dont nous avons parlé plus tôt. Au fil des générations, cela peut amener la société à croire qu’il n’existe pas de principes objectifs de moralité. Faites ce que vous voulez, prenez des risques fous, l’État providence vous renflouera si vous êtes malade, enceinte, blessée, au chômage ou en faillite. Le taux d’intérêt devrait être déterminé par le risque, mais les taux d’intérêt artificiels suppriment les limites sur le risque.

Si vous avez déjà vécu cela, vous savez que l’augmentation des niveaux d’endettement signifie que nous sommes plus dépendants des autres. En fait, les situations sont plus précaires car l’effet de levier amplifie les conséquences des échecs, des catastrophes et des pertes.

Il nous rend également plus dépendants du comportement des autres. C’est le cas parce que leur comportement pourrait nous affecter s’ils nous doivent de l’argent ou s’ils n’ont pas d’économies d’urgence.

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Nous sommes donc naturellement préoccupés par le comportement des autres, car leur prise de risque pourrait affecter la rentabilité de nos investissements, la sécurité de nos économies. Sinon, pourquoi les gens se préoccuperaient-ils de savoir si le PDG de Tesla prend des drogues ?

Serait-ce parce que nos fonds de pension sont tous exposés à la santé de ces grandes entreprises que le sujet mérite même d’être abordé dans les médias ?

Il est certain que le souci des autres est moins sincère et plus égoïste de ce fait. De plus, cette préoccupation conduit à de plus grandes motivations pour contrôler les autres par le processus politique. Grand-père n’a pas besoin d’ obtenir une réponse de votre part si vous consommez du cannabis, il peut simplement voter pour un politicien qui interdira cette drogue.

Un autre effet sur la société est que l’inflation affecte grandement les personnes à revenus fixes, d’où je peux déduire que les personnes âgées seront incitées à rester actives plus longtemps, ou à conserver plus longtemps des emplois risqués.
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Une personne agée, travaillant a Walmart

Les personnes endettées prennent l’habitude malsaine de se tourner vers les autres pour obtenir de l’aide, ou de l’exiger politiquement. Cela signifie que la sobriété est remplacée par la soumission ou le rejet pur et simple dans lesquels la bonne gestion de l’argent est perçue comme archaïque. J’ai déjà suggéré qu’au fil des générations, cela signifie que la consommation et la gratification immédiate deviennent un mode de vie. Cette fois, nous avons le mécanisme culturel.

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Si vous pensiez que l’accent mis sur la gratification immédiate ne s’applique qu’à la consommation, vous vous tromperiez. La production est également touchée. Comme les salaires ne sont pas aussi élastiques que le prix du pain, obtenir le bon emploi est souvent un engagement à plus long terme. Cette fois, contrairement à l’achat d’une maison à crédit, l’engagement est entièrement le vôtre, une revendication de votre temps précieux. Tout comme la difficulté d’épargner et l’incitation à investir, le temps perdu dans un mauvais emploi ou salaire peut être problématique. Changer d’emploi est souvent le seul moyen d’obtenir une augmentation. Il ne devrait donc surprendre personne de voir que le rythme des changements d’emploi s’accélère.

Tu vois patron, ce n’est pas toi, c’est les taux d’intérêt, je n’y peux rien. Blague à part, comment va votre liste ?

De tout cela, je peux conclure que l’inflation influence la sélection de carrière qui devient dominée par la capacité de gain. Comme nous l’avons déjà dit, cela signifie également que les gens peuvent choisir des trajets plus longs, ce qui se traduit par un moindre équilibre de vie, un plus grand nombre de décès sur les routes, l’urbanisation et de moins bonnes habitudes alimentaires, des heures de travail plus longues, etc. En outre, une plus grande mobilité géographique augmente la distance au sein des familles, réduit la cohésion, la loyauté, la communication. J’espère qu’il est au moins clair que la cellule familiale, qui est un fondement de la société, doit être affectée d’une manière ou d’une autre par ces forces.

Les institutions de substitution, telles que l’armée, les associations professionnelles ou les groupes politiques, seront considérées comme des moyens complémentaires et souvent concurrents de gérer sa vie, conduisant la dynamique familiale dépourvue de sagesse ou d’expérience, à emprunter à la dynamique de groupe dans laquelle la dissidence est moins acceptable.

En fait, comme je l’ai montré précédemment, la centralisation et la militarisation accrues de la société sont la recette pour créer une population qui admire l’État, au point de s’identifier à l’État et de croire que seule la discipline militaire peut apporter la prospérité. En d’autres termes, nous devrions nous attendre à ce que la montée du nationalisme et du fascisme soit déclenchée par des interventions de la banque centrale 20

De la même manière que sur les marchés financiers, la disponibilité d’argent bon marché stimulera un côté du marché des compétences au détriment d’un autre. Il serait logique de voir diminuer les compétences qui procurent des revenus réguliers au profit de celles qui sont rendues rentables par le faible taux d’intérêt et l’environnement inflationniste. Par exemple, les compétences artisanales importantes auraient tendance à être négligées au profit des compétences plus commercialisables que confèrent les universités coûteuses, tant que le coût de financement des diplômes est rendu possible par les subventions et les faibles taux d’intérêt. Je suis sûr que vous pouvez penser à un exemple pour cela. Dans mon cas, je peux citer la multiplication par dix du coût de la dentisterie comme un signe certain que les patients sont censés payer les prêts d’étudiants coûteux que les nouveaux orthodontistes ont accumulés.

Cela se reflète dans les chiffres de la population, ce qui signifie que nous devrions nous attendre à voir un grand nombre de titulaires de doctorat ayant des compétences pratiques insuffisantes par rapport à l’époque précédente. En effet, les compétences sont un bien le plus sûr, car elles ne peuvent être volées, mais le choix de la compétence dépend fortement de leur futur pouvoir d’achat. Dans le cas des compétences en matière d’éducation, le coût est artificiellement réduit par les taux d’intérêt tandis que les rendements futurs sont augmentés. Cela a un effet de distorsion sur la division du travail et donc sur la composition de la société. 21

Des effets du corporatisme et de son environnement concurrentiel, aux effets que nous venons de mentionner, il faut s’attendre à une grande disparité de revenus, à des écarts intellectuels et à des fractures culturelles.

Je m’attends également à ce que la culture de la consommation finisse par avoir un effet modérateur sur la quantité d’or que les gens économisent. Nous avons déjà mentionné que l’épargne serait considérée comme archaïque, mais l’épargne en Or ou en Argent serait affectée de la même manière, certaines cultures traditionnellement attachées à l’Or abandonnant lentement ce metal, le considérant maintenant comme une relique barbare et archaïque.
L’ environment

Enfin, il est temps de discuter de l’environnement. Il devrait ressortir clairement de toutes les choses dont j’ai parlé jusqu’à présent que l’environnement, le contexte dans lequel tous ces changements se produisent, sera affecté. Par exemple, les ménages endettés se tourneront vers les ressources naturelles à leur disposition pour garantir la dette ou la rembourser. Il en va de même pour les entreprises.

En fait, la stimulation de la consommation ne fait pas apparaître de nouvelles ressources à partir de rien. Une fois que la stimulation fait son chemin dans l’économie, une nouvelle demande de ressources se matérialisera, ce qui fera que ces ressources seront exploitées au-delà des véritables souhaits des consommateurs.

Dans un contexte de baisse des taux d’intérêt, la valeur actuelle nette (VAN) des ressources naturelles est rendue plus rentable parce que l’actualisation des revenus futurs de leur exploitation dépend du taux d’intérêt. Dans l’ensemble, je peux prédire que plus de ressources seront consommées qu’autrement. Une autre façon de comprendre ca c’est que l’augmentation de la demande de logements, d’automobiles, de téléphones portables, ne semble pas pouvoir provoquer une augmentation de la demande d’eau, de charbon et de potasse, mais elle le fait, car ces biens consomment de l’énergie, des outils et des matériaux qui sont nécessaires à leur production.

Les ressources naturelles participent à toutes les structures de production, d’une manière ou d’une autre, et comme un grand nombre de ces structures de production sont stimulées, le besoin de ressources est soumis à une concurrence et une demande intenses. Cela peut déclencher l’innovation bien sur, pour remplacer les ressources par d’autres, ou tout aussi bien déclencher une ruée pour trouver de nouvelles sources d’énergie. La plupart de ces innovations préserveront les ressources coûteuses, ce qui est une conséquence bienvenue, mais il est important de se rappeler que leur utilisation est conçue pour être gaspillée : le consommateur n’achète les biens qui les incarnent que parce que leur coût est rendu artificiellement bon marché.

Un autre effet de la centralisation du pouvoir évoqué dans la première section est qu’elle encourage les “exceptions” à la conservation de l’environnement par les lobbies d’entreprises et les groupes d’intérêts spéciaux. C’est ce que les entreprises obtiennent en échange du financement de la dette publique. Elles obtiennent des faveurs, l’exclusivité et l’accès aux ressources. Cela ouvre également la voie à la prise de décision unilatérale par des organisations telles que le FSA, l’EPA, etc.

Elle peut également provoquer des catastrophes et un paradoxe dans lequel les citoyens se retrouvent à avoir besoin des ressources de ces organisations et à leur accorder plus de pouvoir sur ces ressources en raison de leurs défaillances en matière de contrôle.
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La riviere Animas, dans le Colorado, polluee par l’agence de sa protection.

Parce que l’inflation, l’endettement et les taux d’intérêt particulièrement bas entraînent la destruction du capital, les ressources naturelles, qui constituent normalement une forme d’épargne, sont “mises au travail” et détruites. Il y a une différence entre la simple mise au travail d’un terrain parce que les calculs de bénéfices semblent soudainement bons, et la consommation réelle de capital dans laquelle le coût de l’entretien du capital est sous-estimé. Pour une parcelle de terre, cela signifie qu’il y a une destruction réelle allant au-delà de la dégradation naturelle qui accompagne l’exploitation.
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Deforestation dans la foret de l’ Amazone.

Bien sûr, les propriétaires de ressources financées par la dette sont en réalité des locataires qui sont moins attachés aux ressources qu’ils utilisent pour la production que ceux qui possèdent réellement les actifs. La prévalence de l’endettement dans l’économie impliquera alors qu’il s’ensuivra une plus grande négligence à l’égard des ressources naturelles. Pire encore, lorsque les banques ou les sociétés de capital-risque sont propriétaires des ressources naturelles, leurs incitations à les conserver sont évaluées par rapport à d’autres industries de leur portefeuille qui n’ont peut-être pas les mêmes limites. Par exemple, une société de capital-risque qui possède des ressources foncières pour une entreprise forestière et qui réalise un taux de profit de 3 % ne regardera pas d’un bon œil les mesures de conservation qui coûteront 1 % de ces profits, alors qu’elle possède également des entreprises de haute technologie qui réalisent 5 %, car cela peut réduire le rendement du portefeuille total. Autrement dit, les dommages collatéraux tels que la destruction de l’environnement, la pollution, l’extinction d’espèces sont considérés comme inévitables pour sauver des emplois, maintenir les taux de croissance et rester en activité.

Rien de tout cela ne devrait être surprenant puisque la théorie autrichienne des cycles économiques prévoit que des taux d’intérêt artificiellement bas réduiront les perspectives pour tout le monde, et puisque les ressources naturelles sont l’actif le plus durable qui existe, il devrait être le premier type d’actif à souffrir de ce changement.
Conclusion

J’espère sincèrement que vous aurez reconnu bon nombre des problèmes qui vous tiennent à cœur.

Certaines de ces observations proviennent de l’excellent livre “The Ethics of Money Production” du Dr Jörg Guido Hülsmann PhD, de plusieurs de ses discours et écrits, ainsi que d’Arkadiusz Sieroń et d’autres.

Cela vous surprend-il qu’aucune de ces questions ne soit jamais liée à la banque centrale dans les médias ? Donc, si vous reconnaissez que cela peut ouvrir les yeux de quelqu’un d’autre sur la dévastation causée par les banques centrales, veuillez partager cet article.