Sans lendemain.

in #desillusion7 years ago (edited)

Ça y est je reviens de vacances, j'étais chez mon meilleur ami soit à 5h de chez moi en voiture. Ces deux semaines dans les disputes, les pleurs de rire et de tristesse, en valaient la peine: je me suis abandonnée au charme d'un Italien. Objectivement, il n'est pas un sex symbol, et pourtant...
Au début c'était un oui, puis un non, puis de nouveau un oui. Pourquoi autant d'hésitation? Sur lui toutes mes craintes j'ai projeté, s'ensuit petit à petit mes espoirs.

Rien n'était gagné d'avance.
Il a deux ans de moins que moi, donc je vais avoir affaire à un enfant; c'est un coureur de jupons, donc il amadoue ses proies avec ses biens et son paraître... car c'est bel et bien ce qu'il a tenté de faire.

Par la suite, mon cœur d'artichaut n'a pas su se montrer assez résistant face à cette gentillesse, cette politesse et cette galanterie inégalées.
Peut-être aurais-je dû me méfier? Ou moins que ça, calculer pourquoi autant d'attentions de sa part.

N'ayant pas su anticiper son comportement, je me trouvais le cul entre deux chaises. La réflexion sur ses réelles intentions s'était trop fait attendre. A la fin de mon séjour je me disais: "MERDE enfin! Pourquoi me braqué-je?!".
Est-ce-que j'ai juste peur des hommes?
Ah ben ma grande, retournes toi... N'oublies pas que tu sors d'une relation chaotique de deux ans dans laquelle tu t'étais volontairement soumise.

Il est vrai que l'on m'a souvent fait remarquer ma nonchalance, ma naïveté et ma vulnérabilité en ce qui concerne les rapports humains. Une énième fois, j'ai simplement voulu ouvrir mon cœur à une personne qui me semblait honnête (oui je crois encore au prince charmant).

Résultat:
Un avenir hypothétique proposé entre deux verres de bières: "Si tu es ma femme (en gros), je prendrai soin de toi, on aura des enfants, et je vous assurerai la protection et ce qui va avec...". Bordel, je n'ai que 24 ans et c'est la première fois qu'on arrive à m'avoir avec ces conneries d'arguments de sécurité et de confort. Qu'est-ce-que j'en ai à foutre? Vraiment?
De plus, nous n'avons échangé que des baisers furtifs, dont j'ai appris à me contenter et à apprécier à leur juste valeur. Pas de coït, que des effleurements timides toujours suivis d'un pardon sincère.
Or, qu'est-ce-que j'avais envie d'un baiser fougueux: attraper sa tête, l'embrasser à pleine bouche pendant qu'il me serre contre lui... normal.

Mais non, sur ce on s'est quittés hier soir. Pour ma part la tête remplie de souvenirs inutiles, de discours et de promesses frivoles. LA question qui me turlupine au fond est qu'en est-t-il pour lui?
Pourquoi tous ces efforts gaspillés? Pourquoi mettre un terme à un flirt puéril?

Au delà des prises de tête d'adolescent, je viens de me rendre compte une fois encore que le cerveau humain/le monde entier/l'Univers est binaire et éphémère.
J'ai compris grâce à lui que je suis toujours autant vulnérable. Je viens de lui donner du pouvoir sur ma personne. C'est ici que je trouve ça impressionnant, j'ai la vague sensation d'être ravagée/meurtrie de l'intérieur tout en étant remontée à bloc. La niaque et l'idée de l'Amour se sont emparées de mon être: je me sens vide et débordante d'affection.
Au point de vouloir prouver à un minot que je suis capable de m'engager (à savoir une de mes plus grandes peurs), aussi que mes paroles, soigneusement sélectionnées avant d'être ancrer dans le temps et l'espace, ne sont pas sans lendemain.