Avec "Death Note", Netflix s'offre une nouvelle polémique dans sa représentation des Asiatique
SÉRIE TV - Netflix aurait-il un problème avec les Asiatiques? Alors que la plateforme de VOD sur abonnement essuie encore le mauvais accueil de sa série Marvel de kung-fu "Iron Fist", où plusieurs observateurs auraient voulu un personnage principal asiatique (même s'il ne l'est pas dans les comics), Netflix se retrouve une nouvelle fois face aux critiques. Son adaptation de l'œuvre japonaise "Death Note" met en scène une discrimination raciale trop courante à Hollywood.
Le 22 mars dernier, Netflix a dévoilé la première bande d'annonce de son adaptation, réalisée par Adam Wingard, du célèbre manga japonais.
La plateforme espérait probablement que cette production ne rencontre pas le même type de résistance que celle du comics de Marvel. Aucune chance.
https://m.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=zS9UW2xjdqE
L'œuvre originale, imaginée par Tsugumi Ohba et Takeshi Obata, raconte l'histoire d'un jeune japonais Light Yagami, lycéen brillant et sans histoire. Du moins, jusqu'à ce qu'il tombe par hasard sur un "Death Note", un cahier qui tue les personnes dont on y écrit les noms. Armé de ce véritable carnet de la mort, Light commence à exécuter des criminels du monde entier. Bientôt les meurtres en masse attirent l'attention d'un détective excentrique nommé L, qui cherche à démasquer le responsable.
Le manga, qui ne manque pas d'adaptations au Japon avec une célèbre série animée, quatre films, une série télévisée et même une comédie musicale, est aujourd'hui dans les griffes du géant américain Netflix.
Si l'intrigue est la même, tous les autres éléments diffèrent pour nous donner l'exemple d'un nouveau "whitewashing". Ce terme désigne une pratique de l'industrie du cinéma aux États-Unis quand des acteurs blancs sont employés pour jouer des personnages qui ne le sont pas à l'origine. Cela a été le cas dernièrement avec Scarlett Johansson dans "Ghost in the Shell".
Adieu Tokyo et bienvenue à Seattle, nouveau terrain de jeu où Light Turner (pas Yagami), interprété par la star de "Nos Étoiles Contraires" Nat Wolff, et le mystérieux L, joué par l'afro-américain Lakeith Stanfield, vont se confronter.
Adam Wingard, le réalisateur, justifie ses choix par la volonté de vouloir distinguer sa série de l'œuvre originale. Netflix lui a d'ailleurs donné la liberté de réécrire totalement l'histoire. "Nous pouvions faire ce que nous voulions, a-t-il expliqué à Collider. C'était la chose la plus cool que j'ai faite, parce que c'est un film d'animation. Donc, techniquement, c'est un dessin animé que tu mets en vie."
Mauvaise pioche pour Netflix qui s'expose à la colère de nombreux fans du grand classique de la création japonaise sur les réseaux sociaux.