Bonjour, merci pour ce post !

Juste quelques précisions :

• Le taux de réserve est aux alentours de 8% je crois (c'était Bâle II) et sera aux alentours de 10% avec Bâle III (2019). Et c'est un peu plus complexe que ça, il y a des "Tiers" : un certain pourcentage de ces réserves doit être sous forme de Tier I (très liquide, équivalent à du cash), sous forme Tier II (titres, instruments de bonne facture), et Tier III (titres plus risqués - mais là ça concerne surtout la couverture du risque de marché - opérations d'investissement et de spéculation).
• Il y a le niveau du dessus : l'émission monétaires via les banques centrales qui financement les banques d'investissement qui ensuite prêtent aux états. C'est là que les "gros sous" sont créés. Et c'est là que réside le vrai problème, les prêts faits par les banques commerciales (même si je suis opposé au principe même de créer de l'argent ex nihilo avec intérêts) sont à la limite tolérables car utiles socialement.

Il faut savoir que quand la France emprunte de l'argent :

1. Une banque d'investissement (ex Goldman Sachs) emprunte à la Banque Centrale Européenne (ou à la Réserve Fédérale) à des taux (actuellement) ridiculement bas (entre 0.25 et 0.5 %) en échange de titres mis en gage (je simplifie).
2. Elle prête cet argent à l'Etat Français (entre 1% et 2%) qui garantit le remboursement avec les futures rentrées d'impôt. L'état ne peut pas emprunter directement à la Banque Centrale car cela est interdit (principe d'indépendance).
3. La banque d'investissement bénéficie d'une jolie rente sans risque (entre 0.5% et 1.5% par an) et sans avoir investi le moindre centime de sa poche.

Et quand on voit le montant de la dette des états (non remboursables car les banques centrales ont le monopole de la création monétaire), imaginons les revenus des banques centrales et des banques d'investissement. Les banques commerciales classiques font figure de petits joueurs à côté.