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RE: [FR] Les deux Piliers du Capitalisme, ou pourquoi notre système est voué à l'échec...

in #fr7 years ago

Merci pour ce commentaire.

Pour moi la propriété privée implique le profit, mais c'est une question de sémantique.
Hors de ce cadre privatif, je parlerais plutôt de bien commun (comme vous l'avez dit) ou de bénéfice social. Et de la même manière, un revenu universel n'est pas lié avec la propriété privée, mais juste avec cette fameuse phrase de la Constitution "Chaque citoyen a le droit de vivre décemment".
Cela n'implique pas forcément la propriété privée, juste de se voir assurer des moyens de subsistance.

Si la propriété était commune, et que vous vous voyez attribués un bail de 99 ans sur un terrain à votre majorité (révoqué à votre décès), ce n'est pas de la propriété privée, mais cela répond au besoin de sécurité foncière (un toit). Plus besoin d'héritage car vos enfants bénéficieront aussi du même droit.
Pour l'exemple du vélo, si vous aviez un vélo à disposition gratuitement et de manière certaine, auriez-vous besoin de le posséder ? (On peut penser au covoiturage par exemple).
On peut donc avoir la sécurité sans la propriété privée, à une condition :
Pour un tel système il faudrait une démocratie participative et réelle, car on ne peut faire confiance dans les systèmes étatiques actuels pour tenir leurs promesses (il suffit de regarder la Constitution Française et se rendre compte que chaque article est baffoué allègrement et quotidiennement).

Un autre problème de la sécurité privée est qu'il faut une entité pour la faire respecter, ce qui se traduit dans notre système par le monopole de violence légale exercé par l'Etat (avec toutes les dérives autoritaires que cela entraîne). Il doit exister des moyens pacifiques de faire respecter la propriété privée, mais je n'y ai pas réfléchi. Mais je dirai que le vol (qui est l'utime forme de non-respect de la propriété privée) provient justement de la propriété privée elle-même, et plus particulièrement du manque de possession ou de la disparité dans la répartition.

Pour moi la propriété privée n'existe que dans un monde d'inégalités. Car si l'on désire posséder, c'est qu'on ne possède pas : le chat qui se mord la queue.

Outre ce désaccord sémantique, je suis tout à fait d'accord, je me rappelle avoir vu Zeitgeist il y a 10 ans à peu près, il faudrait que je le regarde de nouveau. Pour le Vénus Project je vais regarder ce que c'est. Peut-être ça ressemble un peu à ce que je viens d'expliquer.
Pour conclure : "L'utopie n'est qu'une réalité qui n'a pas encore pris forme" (Je ne me rappelle plus d'où ça vient, et en plus je paraphrase...)

Sort:  

Certes, mis certains bien sont destinés à la propriété privée : brosse à dents, PQ, mouchoirs, sous-vêtements.
Une maison sous bail ok, mais comment faire si on veut la transformer à ses propres goûts ?
Donc la propriété privée sera toujours quelque part présente. enfin, selon moi. Les biens publics devraient êtres plus nombreux certes.

La phase que vous cherchez c'est : L'utopie est ce qui n'as pas encore été tenté :-)

Et pour la citation, merci, c'était ça !
Théodore Monod en plus, comment ai-je pu oublier ? La honte...

D'accord, mais là ce sont des biens de consommation. De la même manière que la nourriture, qui entre sa distribution et son rejet dans le tout-à-l'égout, vous appartient brièvement. Mais peut-on apeller ça de la propriété privée ?

Pour la maison, rien n'empêche de la transformer à ses propres goûts, selon "un plan d'urbanisme" défini démocratiquement, de même qu'on pourra faire une extension, que des gens pourront avoir des poules quand d'autres voudront des moutons. Certains planteront des radis et d'autres des comcombres. Certains auront 1 enfant et d'autres 4.

On n'est pas obligé de penser directement propriété collective = bien identique pour tout le monde. Je suis pour un libéralisme très restreint dans un cadre collectif dominant (l'inverse de ce qu'on a aujourd'hui en gros).
Je pense que l'uniformisation est mauvaise, il faut donc trouver un système qui offre à tous le minimum (un toit, du chauffage, de l'eau et de la nourriture) et qui fixe la totalité des normes (notamment environnementales, légales, sociales) qui serait la base commune et ensuite laisser une marge de liberté.

La propriété privée ne doit pas être abolie, mais elle ne doit pas être au coeur du système, c'est quand elle occupe une position dominante que les dérives commencent.