¤ Le Catholicisme Traditionaliste ¤
Le catholicisme est la religion des chrétiens reconnaissant l'autorité du pape et des évêques notamment pour l'établissement de leur doctrine, sa transmission et l'organisation de leur culte. Si l'adjectif « catholique » renvoie aux origines mêmes du christianisme et désigne toutes les Églises dans le symbole de Nicée, l'usage du terme « catholicisme » a une histoire qui remonte au XVIe siècle pour marquer la différence avec les confessions protestantes au sein de l'Occident chrétien.
Dans le catholicisme, la vie chrétienne est marquée par les sacrements : le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la réconciliation, le mariage, l'onction des malades, et, pour les diacres, les prêtres et les évêques, l'ordination. Le catholicisme peut être vécu selon divers états de vie et dans une grande diversité de courants et d'organisations. Les catholiques peuvent être de l'Église latine ou des Églises catholiques orientales, la très grande majorité étant des Latins.
L'Église catholique considère que tout baptisé dans l'Église catholique est catholique, mais elle ne définit pas de critères d'appartenance comme pourrait le faire un sociologue voulant déterminer ce qui caractérise l'adhésion objective à une religion.
L'adjectif « catholique » vient du grec καθολικός (katholikos), qui signifie « universel ».
Les textes officiels du Saint-Siège utilisent, selon le contexte, l'expression « Église catholique » ou bien parlent de « l'Église » tout court. Sur le rapport entre Église et Église catholique, la constitution conciliaire Lumen Gentium indique que : « l’unique Église du Christ, dont nous professons dans le symbole l’unité, la sainteté, la catholicité et l’apostolicité, cette Église que notre Sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu’il en soit le pasteur […]. Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique »
L’Église catholique professe que Dieu se révèle par le témoignage donné par la personne de Jésus-Christ : « Je suis le chemin, la Vérité et la Vie » et par l'inspiration du Saint-Esprit : « Quand deux ou trois se réunissent en mon nom, je suis au milieu d'eux ».
Les écritures constituent la tradition première et comprennent les textes de deux livres.
Le livre de la Première Alliance (l'Ancien Testament) réunit des textes religieux juifs antérieurs à Jésus de Nazareth ; soit la Bible hébraïque. Pour le catholicisme, les « Écritures » de la Bible, en tant que parole humaine inspirée divinement, expriment la « Parole de Dieu ».
Le livre de la Nouvelle Alliance (le Nouveau Testament) réunit 27 textes : les quatre Évangiles, les Épîtres, les Actes des Apôtres et l'Apocalypse, rédigés postérieurement à la vie de Jésus-Christ.
Ces deux livres ou testaments constituent la Bible chrétienne.
La Tradition témoigne du questionnement ininterrompu sur la foi et de l’élaboration constante des définitions de foi à travers les siècles. Elle comprend :
la tradition proprement apostolique qui remonte aux apôtres contemporains de Jésus-Christ ;
la tradition ecclésiastique ou interprétative qui jouit — quand elle est unanime — du privilège de l'infaillibilité ;
les enseignements des Pères et Docteurs de l’Église ;
le Magistère de l'Église (conciles œcuméniques, pontifes romains) qui bénéficie lui aussi du charisme de l'infaillibilité quand il se prononce d'une manière définitive en matière de foi ou de principes moraux ;
la liturgie (lex orandi, lex credendi).
Les professions de foi ont un rôle non seulement doctrinal mais aussi mystique et liturgique. Par elles, les catholiques expriment leur confiance (foi) en Dieu et réaffirment les grands « mystères » de la foi chrétienne :
la Trinité : un Dieu unique en trois personnes distinctes ;
l’Incarnation : Jésus, vrai Dieu et vrai homme, né de Marie ;
la Rédemption : Jésus apporte le salut par sa mort sur la croix et sa résurrection.
L’adhésion à ces textes est une condition nécessaire pour faire partie de l’Église catholique. Non seulement ils sont étudiés (dans le Catéchisme de l'Église catholique) mais ils sont aussi repris par les catholiques lors de leur baptême et de leur confirmation et redits à chaque messe.
L'évangélisation est le fait d'annoncer l'évangile, la « bonne nouvelle » de Jésus-Christ, et donc de faire connaître la foi chrétienne.
Le mot « évangélisation » vient de « évangile », lui-même issu du grec ancien : εὐαγγέλιον (euangélion) qui signifie « bonne nouvelle » : les premiers récits d'évangélisation ont lieu dans la Bible, avec les récits des Actes des Apôtres ou les pèlerins d'Emmaüs : les pèlerins annoncent aux disciples la « bonne nouvelle » de la résurrection du Christ. L'évangélisation consiste donc à apporter cette « bonne nouvelle » à ceux qui ne la connaissent pas encore.
Dans le catholicisme, la vie chrétienne est marquée par les sacrements, eux-mêmes indissociables de la liturgie : le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la réconciliation, le mariage, l'onction des malades, et pour les diacres, les prêtres et les évêques, l'ordination.
Les catholiques interviennent en matière sociale. Cette question a fait l'objet d'une synthèse systématique et exhaustive en 2004, sous la forme d'un Compendium de la doctrine sociale de l'Église, rédigé par le cardinal Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix.
Le catholicisme traditionaliste se manifeste aussi par l'adhésion à une certaine vision de la « tradition de l'Église » englobant les cantiques traditionnels, le canon ancien de la messe, se montrant hostile à l'abandon de la soutane et du costume religieux en général, ainsi que de la tonsure.
La soutane est une longue robe boutonnée sur le devant, portée au chœur lors des offices, sous les vêtements liturgiques, par tous les clercs, les enfants de chœur.
La nature de son étoffe, sa couleur et celle de ses parements dépendent de l'état du clerc qui la porte et des circonstances. Elle est blanche pour le pape et les chanoines réguliers, rouge pour les cardinaux, violette doublée et filetée de cramoisi pour les évêques et les prélats de rang supérieur, et généralement noire pour les prêtres et les autres clercs.
Au chœur, les évêques et les cardinaux portent la soutane de couleur avec la mosette sur le rochet. Les prélats supérieurs portent, selon leur rang, la soutane de couleur avec le mantelet sur le rochet ou seulement avec le surplis.
De nos jours, la soutane quotidienne des évêques et cardinaux est la soutane noire avec la croix pectorale et l'anneau et, s'ils le jugent utile, la ceinture, le collaro et la calotte de couleur. Les bas sont toujours noirs. Les prélats qui ne sont pas évêques peuvent continuer comme par le passé à porter la soutane noire accompagnée à leur guise du collaro et de la ceinture violets.
Le violet forme la livrée épiscopale. Ainsi cette couleur est-elle assignée aux maîtres de cérémonie des cathédrales, au caudataire de l'évêque et, en théorie, au séminaire diocésain. Les employés des basilique (chantres, sacristains, massiers, acolytes, etc.) l'ont en privilège propre. Les porteurs de la livrée épiscopale n'ont néanmoins pas droit au collaro et aux bas violets. Ils portent parfois la ceinture violette.
Le clergé des pays tropicaux porte, en ville, la soutane blanche avec filetage et boutonnage noir, violet, cramoisi ou rouge. Pour les jours ordinaires, il peut aussi revêtir une soutane blanche sans filetage et de tissu très léger.
À Rome, sous Pie IX, l'habit court est encore le costume de ville et des audiences papales. C'est lui qui supprime cet habit d'audience pour les cardinaux, lui substituant la soutane filetée, l’abito piano.
Quant à la tonsure est une pratique adoptée par certaines Églises chrétiennes, consistant à raser une partie des cheveux d'un clerc. Signe de renonciation au monde, elle est aussi, avec la prise d'habit et le changement de nom, un élément d'un rituel de mort et de renaissance qui efface les péchés antérieurs.
La tonsure est d’abord adoptée par les moines avant de gagner les prêtres au VIe siècle. À partir du VIIe siècle, plusieurs sortes de tonsures entrent en concurrence :
la tonsure orientale, consistant à raser la tête tout entière, réputée fondée sur l'autorité de l'apôtre Paul ;
la tonsure celtique, consistant à raser l'avant du crâne, d'oreille en oreille, réputée fondée sur l'autorité de l'apôtre Jean ;
la tonsure romaine, consistant à raser seulement le haut du crâne, le reste des cheveux formant une couronne, réputée fondée sur l'autorité de l'apôtre Pierre.
Trente est l'un des conciles les plus importants de l'histoire du catholicisme ; il est le plus abondamment cité par le concile de Vatican II (1962-1965). Entre Trente et Vatican II, il n'y eut qu'un seul concile, Vatican I (1869-1870), qui définit le dogme de l'infaillibilité pontificale mais fut interrompu par la guerre franco-allemande de 1870 et l'intervention des troupes italiennes qui, à la prise de Rome, annexèrent les États du pape.
Le concile de Trente est le dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l'Église catholique.
Convoqué par le pape Paul III le 22 mai1 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la réforme protestante, il débute le 13 décembre 1545 et se termine le 4 décembre 1563. Étalées sur dix-huit ans, ses vingt-cinq sessions couvrent cinq pontificats (Paul III, Jules III, Marcel II, Paul IV et Pie IV) et se tiennent à Trente dans la cathédrale de San Vigilio, puis à Bologne et enfin à nouveau à Trente, dans l'église Santa Maria Maggiore.
En réponse aux théories protestantes, le concile confirme la doctrine du péché originel affirmée lors du 16e concile de Carthage en 418, précise celle de la justification, de l’autorité de la Bible spécifique au catholicisme romain et confirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation. Sur le plan disciplinaire, il crée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres.
Le traditionalisme ecclésiastique peut être divisé en plusieurs courants ayant chacun ses caractéristiques. Il y a d'abord les instituts ou communautés traditionnelles Ecclesia Dei, directement rattachés au Saint-Siège, qui acceptent le concile Vatican II et qui reconnaissent pleinement l'autorité du pape. Ensuite, vient la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, fondée par Mgr Lefebvre, dont les membres contestent tout ou partie des enseignements de Vatican II. Une scission a eu lieu dans la Fraternité en 2012, à la suite d'un changement de politique de son supérieur général dans les rapports entretenus avec le Saint-Siège, qui a donné naissance à l'Union sacerdotale Marcel-Lefebvre. Enfin, le dernier courant est composé des sédévacantistes, qui refusent le Concile Vatican II mais aussi toute autorité romaine car ils ne reconnaissent, en général, aucun pape depuis Pie XII.
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Wiki fr Source.
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