Du danger de la montée en puissance du nationalisme
«Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres » disait le Général de Gaulle. Près de 50 ans après sa mort, cette citation est plus que jamais d’actualité.
Les récentes élections ou celles à venir de nouveaux dirigeants Européens, ou d’autres continents tendent à nous rappeler que cette nuance est aujourd’hui totalement estompée voir effacée.
Cette confusion dans ces deux termes, avec les conséquences que cela entraînent,
est savamment orchestrée et exploitée par ces néo aspirants dirigeants, aidés en cela par une conjoncture mondiale de migration tant économique que géo politique.
Avec son slogan «América first», Donald Trump a remporté les dernières élections, laissant croire à son peuple que les Etat-Unis, première économie mondiale, n’ont besoin de personnes et que, si problème il y a, c’est à cause des autres. En Autriche, pays qui a vu naître Hitler, les dernières élections ont fait la part belle à l’extrême droite avec le Parti de la Liberté d’Autriche relancé en 1986 par Jörg Haider, admirateur de la Waffen-SS. Le discours est toujours le même : c’est de la faute de l’autre. Le Danemark comme les Pays-Bas sont également touchés par ce vent de nationalisme. En France, le Front National, s’il n’avait pas été ébranlé par les rivalités intestines et l’amateurisme voir l’incompétence de ses dirigeants, aurait été certainement plus marquant lors des dernières élections. L’arrivée dans l’échiquier politique d’un inconnu il y a peu, apportant une nouvelle approche du règlement des problèmes, a permis à la France d’échapper à un errement annoncé.
En Russie, Vladimir Poutine, autre grand expert en maniement de l’opinion des populations, a su, grâce à cette pratique du nationalisme, masqué derrière une façade de patriotisme, rallier son peuple et le conduire vers un nouveau mandat. Les Russes ont été convaincus que les autres pays (Occident en premier) leur veulent du mal, aidés en cela par des Trump qui pratiquent les mêmes techniques d’endoctrinement de son peuple.
Ces dirigeants jouent avec le feu en opposant les peuples les uns contre les autres pour leur égo personnel.
Le renfermement sur soi, contre les autres, engendre un nouveau renfermement du pseudo adversaire par effet de boomerang et exacerbe les rivalités.
Il est vrai que la mollesse et le manque de vision de l’actuelle et de l’ancienne classe politique de tout pays, endormie dans ses acquis et son confort de positionnement électoral n’a rien fait pour stopper cette manipulation des opinions mondiales.
La déstabilisation de l’équilibre géo politique suite aux errements de l’interventionnisme sur le continent Africain, entraînant un flux migratoire nouveaux, ont également contribué à amplifier ce phénomène de renfermement donnant l’impression aux pays d’une invasion.
L’Histoire nous a pourtant montré que ce nationalisme mal placé n’a jamais été bénéfique pour les peuples, qui, à chaque fois, ont été les premières victimes.
Les progrès de la civilisation ont toujours été rendue possible grâce à l’échange de connaissances entre population, chacun apportant à l’autre.
Ces nationalistes ne sont pas mieux que ces pseudo religieux qui veulent, comme eux, étouffer les peuples sous une chape de plomb pour mieux les manipuler.
Il faut faire la part belle à la curiosité, à la connaissance de l’autre, plus qu’à la méfiance.
Bonjour @gilledpohu super article, on aimerait voir ce genre de prise de position dans une tribune d'un grand journal mainstream. Je pense que nous sommes nombreux à penser comme toi mais que nous sommes la majorité silencieuse, les nationalistes ou autre radicalité ont un peu plus de vote au chapitre depuis quelques temps... Je vais me balader dans tes articles...
Merci. En effet on en a marre d'entendre des pseudo vérités par des personnes qui sont totalement inconscientes des conséquences que cela peut avoir.