Israël : Territorialisme ou racisme?

Si vous étiez sur terre ces dernières années, vous savez donc que la quasi-totalité des pays européens est confrontée à un problème récurrent, celui des migrants venant d’Afrique et du Moyen-Orient. Israël n'y échappe pas.

Bien que ce soit à une échelle beaucoup moins importante qu’en Europe, son gouvernement tente de le résoudre de la façon la plus rapide et efficace possible.

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Avant de vous parler d’Israël, je dois d’abord rappeler que l’Italie, devant des réactions d'exaspération de sa population face à l'arrivée continue de migrants, a décidé d’éradiquer le problème en offrant des bateaux à la Libye pour traquer les migrants et freiner leurs arrivés sur ses côtes.

Soulignons également que la Libye, loin d’être un modèle en matière de droits de l’homme, a carrément et ouvertement décidé d’en faire des esclaves.

Revenons maintenant à Israël et à sa gestion de la crise des migrants.

Rappelons les faits

Depuis le début de la vague migratoire, approximativement 60 000 personnes, principalement africains (Érythrée, Darfour, Yémen, Soudan), sont entrés illégalement en Israël. En comparaison, seulement pour 2016, plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe, dont plus de 350 000 sont entrées en passant par l'Espagne, l'Italie ou la Grèce.

La méthode Israélienne

Pour endiguer son problème de migrants, Israël s’est dotée d’un immense centre de détention dans le Néguev et offre, aujourd’hui, à 38 000 migrants 3 500 $, un aller simple et 90 jours pour quitter le territoire Israélien. Cette « généreuse », offre de l’État Hébreux, est assortie d’une menace d’emprisonnement, dans le cas où elle serait ignorée.

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Pourquoi prendre des mesures aussi drastiques?

Principalement parce que des membres de son parti (conservateur/pro-nationaliste/néo-sioniste Likud Yisrael Beiteinu), avaient récemment qualifiés les migrants de « cancer ». Sous la pression de ceux-ci, le premier ministre Netanyahu, avait promis de virer les africains qu'ils soient demandeurs d'asile, réfugiés économiques ou simplement illégaux.

Bien que 52% de juifs israéliens et 19% d’arabes aient répondu être d’accord avec cette affirmation, la population israélienne semble aujourd’hui être un peu plus divisée sur la question. D’un côté, il y a ceux qui sympathisent avec les récits des migrants et font ressortir que ce ne sont que de simple demandeurs d'asile fuyant les persécutions ou les conflits armés dans leur pays d'origine. De l’autre, ceux qui se plaignent que dans le sud de Tel-Aviv, les enseignes des boutiques passent une à une de l'hébreu au tigrinya (langue majoritaire de l’Érythrée), que les rues deviennent de plus en plus sales et que les magasins de vêtements traditionnels et les restaurants africains éclosent un peu partout au bas des immeubles délabrés du sud de la ville.

Beaucoup d'Israéliens accusent aussi ces migrants d’être la cause du regain récent de criminalité, que ce ne sont pas de vrais réfugiés, mais plutôt des envahisseurs opportunistes et profiteurs.

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Manipulation médiatique

Pensez-vous que les migrants africains soient les seuls à être en situation irrégulière dans ce pays? Bien sûr que non! Pourtant, lorsque l’on écoute les médias conventionnels, on a cette impression. Puisqu'ils ne sont pas les seuls, pourquoi les autres ressortissants illégaux, originaires d’autres pays, ne sont-ils pas traités de la même façon que le sont les africains? D’ailleurs, bien que très peu médiatisé, beaucoup de manifestations sont organisés par les migrants pour protester contre les traitements qu’ils subissent quotidiennement et qu'ils jugent injustes.

Avec l’autorisation de la « Haute Cour d’injustice », Israël a continué ses expulsions (vers des pays tiers dans la mesure où cela ne mettait pas la sécurité du pays en danger), et beaucoup de réfugiés ont été chassés vers des pays africains tel que l'Ouganda, semble-t-il sans le consentement préalable du pays.

Israël : terre d’accueil

Est-il vrai de dire qu'Israël a été fondé pour accueillir la diaspora juive de partout dans le monde, désirant revenir sur la terre que leurs ancêtres avaient dû fuir? Si c’est le cas, Israël, plus que n’importe quel autre état devrait être sensible à la cause des réfugiés; eux-mêmes, ayant été accueillis par les autres. Si le reste du monde les avaient traités comme ils traitent les migrants, où seraient-ils aujourd'hui?

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De plus, Israël n’a-t-il pas, en quelque sorte, un devoir moral d’accueillir les personnes qui demandent à se réfugier sur son sol? À moins que ce devoir ne s'appliquerait uniquement qu’à une certaine catégorie de personnes?

Pour finir sur une note « positive » on peut lire que le ministre de la Justice Ayelet Shaked a proposé que les palestiniens soient embauchés comme « Cheap labour » à la place des africains pour aider à la coexistence entre les deux peuples. Ah bon! C’est vrai que dit de même, c’est clairement mieux.

Shalom!

NY