Comment j'ai découvert la médecine chinoise en 2000

Je suis maman d’un charmant jeune homme de 23 ans, Loïc, et je me souviens que quand il était enfant, un spécialiste des oreilles (ORL) me déclare un jour qu’il va falloir l’opérer et lui mettre des yoyos (ou aérateurs tympaniques) pour otite purulente. Il est sourd, c’est grave.
L’opération est directement programmée mais je n’en ai pas envie du tout, il y a des risques que je ne veux pas prendre pour Loïc : Déchirures, perforation du tympan, chute du drain dans la caisse du tympan, traumatisme, écoulement des oreilles et enfin ceux liés à l’anesthésie générale. Mais je n'ai pas le choix, mon fils est presque sourd.

Alors, comme toutes les femmes le font, j’en parle et j’en parle et j’en parle autour de moi. Quelques semaines avant la date prévue de l’opération, une amie me donne le numéro de téléphone d’un acupuncteur. Je m’y rends, plutôt méfiante, mais celui-ci, très sûr de lui, veut carrément parier avec moi que le gamin ne se fera pas opérer.

Je parie avec lui, en me disant qu’il est sacrément gonflé d'être si sûr de lui, je suis prête à tout pour éviter l'opération. Je vais donc lui emmener Loïc 3 fois par semaine.
Au bout de 15 jours de traitement, il me demande de prendre rendez-vous chez un ORL différent de celui qui opèrera mon fils (malin le singe). 3 jours avant l’opération, je vois donc un médecin qui vérifie les oreilles de mon gamin et naïvement me demande pourquoi je lui amène.
Je suis tellement surprise que je ne sais pas quoi lui répondre, je bafouille, lui demande de confirmer le diagnostic, paye, rentre chez moi et annule l’opération.
Je viens de vivre mon premier contact avec la médecine chinoise. Nous sommes en 2000.

Le temps passe et je reprends rendez-vous chez l'acupuncteur mais pour moi.

J'ai, depuis mes 30ans environ, une petite vie bien tranquille, une famille charmante, un toit, un travail, des amis, je fais du sport, je suis en bonne santé sauf un gros souci de migraines récurrentes.
J’ai consulté de nombreux médecins, fait des examens divers et variés et la conclusion est venue d’un neurologue très cool et très sûr de lui :
« Madame, vous travaillez, vous avez une vie trépidante, vous êtes en stress, vous avez des migraines, personne ne peut rien pour vous. »
Je tombe presque de ma chaise, comment ça PERSONNE ne peut rien pour moi ?
Je proteste, il répond que « je suis, ce que l'on appelle, "une migraineuse" et je vais le rester toute ma vie. De nombreuses femmes sont dans ce cas, c’est comme ça. »

Une migraine, c’est avoir des douleurs très fortes, des nausées, c’est rester couchée dans le noir et pour mon cas, 1 jour sur 3 ces derniers temps.
Je n’ai que 30 ans ! Pas de solution, c’est une blague ? Je ne suis pas du genre à baisser les bras mais quoi faire ?

Pendant 2 ans, je subis ce problème très régulièrement. «C’est comme ça » a dit le bon docteur.

Alors quand j’annule l’opération des oreilles de mon fils, une idée germe :
Et si j’allais voir l’acupuncteur de mon fils ? Je prends rendez-vous, je lui explique tout et là, il me fait le même coup… « Vous pariez ? » J’ai encore parié et j’ai encore perdu. En un mois, les migraines avaient disparues.

Juste parce que cela peut servir, je complète l'épisode :

Avec les années, les migraines sont revenues mais beaucoup moins souvent et moins fortes. Elles me gênent mais je laisse le problème en suspens, je manque de temps pour retourner voir l’acupuncteur-héros.

En 2012, je commence une formation au cercle taoïste de Lyon avec un médecin chinois, et un jour, dans une conversation anodine, je confie à l’enseignant que j’ai des migraines de temps à autres. Directement, il me demande si je mange du chocolat. Oui, bien évidemment !
« Alors achète-le sans lécithine de soja, tu n’auras plus de migraines. »
Je vous le donne en mille. Je n’ai plus jamais eu de migraines, sauf si je suis trop gourmande et que je mange n’importe quel chocolat sans vérifier…

Conclusions :
Ne baissez pas les bras quand le diagnostic tombe comme un couperet.
Soyez curieux, testez, on ne sait jamais.
Ouvrez le champ des possibles.
Méfiez-vous de ce que vous mangez.

Marie Bertolotti
desirdetre.com